C’est une date très attendue, on la prépare avant même que les grandes vacances n’aient commencé et pourtant on n’est jamais totalement prêt…
La « rentrée ».
Au mois d’août, (ou les 15 derniers jours seulement si on est un peu fou) on est en vacances sans l’être, on réfléchit à de nouveaux projets, on construit nos « progressions » comme on dit dans le jargon…
La semaine qui précède, tous nos amis prennent des nouvelles, afin de savoir si « on est prêt ».
On sait qu’on ne l’est pas, mais on n’ose pas toujours le dire, on avait quand même deux mois de vacances…Ce n’est pas forcément avouable de dire que cette année encore on manquera de temps pour cette nouvelle rentrée.
La veille, on dort très peu et puis elle arrive.
La rentrée.
On ne connaissait que leurs prénoms, pour les avoir tant écrits sur des cahiers, des listes, des étiquettes. On les a même murmurés, pour se familiariser. Et puis on s’est parfois demandé si derrière ces quelques lettres se cachait une fille ou un garçon.
Il y a ces visages que l’on connaît déjà pour les avoir croisés dans la cour de récré, ou parce que notre collègue nous en a tant parlé.
Et puis ce jour arrive, et finalement on est plus prêt que jamais. On les rencontre pour de vrai, on les accueille, on leur sourit, on trouve qu’ils ont une mine bronzée, après l’été.
On rassure leurs parents, on leur dit que tout va bien se passer. Parfois c’est surtout pour eux que c’est difficile.
On sèche quelques larmes, on console les chagrins, on ouvre nos bras pour offrir des étreintes.
Personne n’est surpris par cette nouvelle proximité, c’est le cœur qui a parlé. La maîtresse a tant à donner.
L’enfant se laisse aller. Sur le banc il va s’installer et très vite on commence à chanter.
Il y a ceux qui ont plein de choses à raconter. Le temps passe vite, c’est déjà la récré.
Une heure qu’on se connaît, tous les prénoms sont déjà mémorisés.
La journée défile à toute allure, la folie de septembre est lançée.
Bonne année les petits écoliers !
Comme ça doit être chouette de t’avoir comme maîtresse 🙂
Merci Zazou !